Bateau d'occasion, attention aux arnaques en ligne

« J’ai acheté un bateau d’occasion qui n’existait pas », ou l’importance des vérifications pré-achat

Décidé à faire l’acquisition d’un bateau, Laurent s’est laissé entraîner dans l’une des nombreuses arnaques qui concernent l’achat d’unités d’occasion sur le web. Avec son accord, Bateau-immatriculation vous raconte la malheureuse histoire d’un plaisancier qui aurait mieux fait de se méfier...


Quel que soit votre projet ou votre programme de navigation, l'équipe Bateau immatriculation vous accompagne

L'occasion idéale ?

Laurent avait repéré l’annonce parfaite : un jetboat Sea-Doo Islandia datant de 2010, dans un état irréprochable. Sur un site web dédié à l’achat-vente de bateaux d’occasion, l’unité était proposée au prix de 12 500 €, soit deux fois moins cher que les autres exemplaires à la vente repérés par le plaisancier, en Amérique du Nord. Le bateau étant, en plus, basé à Malte, cela lui permettrait de réaliser de sacrées économies, entre le tarif attractif de la vente et le coût réduit de rapatriement.

Le vendeur possédait une remorque adaptée au jetboat, qu’il vendait également. « C’était parfait ! » commente Laurent. Et d’un naturel fonceur, il n’a pas mis longtemps à se mettre en tête d’acheter l’unité.

Il raconte :

« Le premier contact s’est fait par mail. Tous les échanges que nous avons eus, d’ailleurs, se sont faits par ce biais-là. Je n’ai jamais téléphoné directement au vendeur, je ne lui ai même jamais demandé son numéro. Je ne parle pas très bien anglais et il était plus simple, pour moi, d’échanger par mail, avec l’aide d’un traducteur. »

Les échanges se multiplient

L’interlocuteur de Laurent le met en confiance. Il lui envoie de nombreuses photos et vidéos du bateau, prises dans un environnement qui pourrait correspondre sans problème à celui de la mer Méditerranée. Rien ne met la puce à l’oreille de Laurent qui, jusqu’à présent, ne se pose pas de questions. Le prétendu propriétaire envoie également une copie des papiers du bateau, de ses papiers d’identité – passeport et permis de conduire, et Laurent en apprend plus sur lui : il est originaire du Mexique et possède une résidence secondaire à Malte, ainsi que plusieurs restaurants en Espagne. Tout se déroule dans les règles, et Laurent ne doute pas de la fiabilité de son interlocuteur.

A ce moment-là, il dispose de deux options : son interlocuteur lui propose de venir chercher le bateau directement à Malte, ou de faire appel à un transporteur maritime pour un envoi de l’unité par container, le vendeur se proposant d’effectuer les formalités. Résidant en France, Laurent se renseigne sur les ports dans lesquels il pourrait recevoir le bateau et décide de le faire envoyer à Gênes, en Italie.
Il fournit ses coordonnées au vendeur. Celui-ci l’informe que le transporteur reviendra directement vers lui pour la suite du dossier. Il devra payer l’intégralité du coût du bateau au transporteur, qui reversera lui-même l’argent au vendeur ensuite, si le bateau reçu est effectivement dans l’état annoncé.

Laurent explique :

« J’ai effectivement reçu un contrat de vente. Toutes les conditions étaient bien détaillées : un état des lieux serait fait par le transporteur avant le départ et, dès que j’aurai reçu le bateau, j’aurai 5 jours pour l’essayer, faire le tour et vérifier que tout est conforme. Si je constatais une anomalie, tout serait pris en charge par le transporteur. Alors, j’ai appelé mon banquier, que je connais bien, en lui demandant de faire un virement à Malte, auprès du transporteur de mon futur bateau. Il n’a pas posé de question particulière, et l’a effectué »

L’ordre de virement reçu, le prétendu vendeur annonce à Laurent qu’il livrera le bateau le lendemain, sur sa remorque, au transporteur. Puis, Laurent reçoit un accusé de réception du bateau de la part du transporteur : les équipes se sont chargées de réaliser l’état des lieux du bateau et ont mis celui-ci dans un container, prêt à partir. Sont également indiquées les dates et heures d’arrivée à Gênes, où il lui faudra être présent pour réceptionner l’unité. Le voyage durant plusieurs jours, Laurent est attendu au port de Gênes 5 jours plus tard.

La livraison du navire

Le plaisancier prend la route pour arriver en Italie un peu en avance, et avoir le temps de repérer les lieux : « J’étais toujours en contact avec le vendeur. Je lui ai envoyé un mail pour demander comment je devrais faire pour récupérer le bateau, une fois sur place. La procédure à suivre était claire, et tenait la route. Je ne me suis pas posé plus de questions ! Le port de Gênes est immense, mais j’ai trouvé l’endroit où le bateau en provenance de Malte est arrivé. Mais malheureusement, sur le bateau, il n’y avait pas l’unité que je venais d’acheter. »
Laurent raconte qu’à ce moment-là, le bureau central et les agents portuaires du port de Gênes se démènent tous, avec lui, pour trouver le container qui aurait dû être à son nom. Informé qu’un autre bateau devrait arriver, toujours par container, à l’occasion du voyage suivant, et sur les conseils des équipes sur place, il décide de rester dans la ville italienne pour quelques jours.
Laurent a alors l’idée de contacter le transporteur par un autre moyen : « J’avais toujours échangé par mail avec le même interlocuteur. Avec lui, j’avais reçu un lien permettant le suivi de mon container, sur un site web qui avait tout d’un site professionnel. Mais quand j’ai effectivement contacté directement le service client du transporteur auquel j’aurais normalement dû avoir affaire, celui-ci m’a malheureusement annoncé que le numéro dont je disposais ne correspondait à aucun dossier. »

L'arnaque ?

Celui qui aurait dû devenir nouveau propriétaire découvre alors le pot aux roses : le prétendu vendeur, après lui avoir envoyé de faux papiers, aura usurpé l’identité d’un transporteur mondialement connu en reproduisant, à l’identique, son site web et ses pratiques. Et Laurent n’aura jamais effectué le paiement de 12 500 € à un transporteur de confiance, mais directement à celui qui ne lui livrera jamais le bateau.
Laurent conclut : « 5 jours, c’était le temps du prétendu voyage, mais aussi le nombre de jours qu’il a fallu à mon interlocuteur pour recevoir l’argent, avant de clôturer son compte bancaire dans la foulée.»

L’avis de l’équipe Bateau-immatriculation.com :

C’est une bien triste histoire que, malheureusement, nous n’entendons pas pour la première fois. Car les arnaques concernant l’achat de bateaux d’occasion sur le web sont, finalement, assez courantes.
On ne le répètera jamais assez : dans le cadre de l’achat d’un bateau, il est essentiel de procéder à plusieurs vérifications, très importantes, avant de contractualiser. Ceci, pour s’assurer de la véracité du dossier !
Nous vous recommandons de systématiquement vérifier la correspondance des informations avancées par le vendeur ou le propriétaire, avec la situation administrative officielle. Vous pouvez, par exemple, questionner le registre, consulter les inscriptions hypothécaires et contrôler la bonne tenue des documents nécessaires aux procédures administratives post achat.
 
Vous souhaitez faire l’acquisition d’un bateau ? Ne prenez pas de risque !
Les experts de Bateau-immatriculation.com peuvent se charger de procéder, pour vous, à toutes ces vérifications pré-achat. Contactez notre équipe sans plus tarder.

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